Ce fut le hasard le plus total. Je suis allé voir le film Benda Bilili. J'ai à peine réussi à ressortir le nom du film au guichet du cinéma. Autant dire que la synopsis m'étaient (à peu près) inconnue. Alors merci aux opportunités fortuites. Ce documentaire est superbe. Je n'hésite pas à le conseiller à mon entourage, on en sort changé, chamboulé, interloqué.
Le pitch est très proche de celui du Buena Vista Social Club. On suit le parcours atypique d'un regroupement de musiciens vivant dans des conditions que même un chien unijambiste aveugle ne peut imaginer. Kinshasa, Congo, ville dépotoir vivant au rythme de la musique. La musique n'y est pas un bien de consommation (une leçon à donner aux pays dit riches). On créé la musique, on la vit, on l'écoute. Elle est une forme d'expression pour les galères et les joies de l'Homme.
Le pitch est très proche de celui du Buena Vista Social Club. On suit le parcours atypique d'un regroupement de musiciens vivant dans des conditions que même un chien unijambiste aveugle ne peut imaginer. Kinshasa, Congo, ville dépotoir vivant au rythme de la musique. La musique n'y est pas un bien de consommation (une leçon à donner aux pays dit riches). On créé la musique, on la vit, on l'écoute. Elle est une forme d'expression pour les galères et les joies de l'Homme.
Et des galères il est en question avec le Staff Benda Bilili. Ce documentaire qui couvre une période d'un peu plus de 4 ans nous présente un groupe de paralysés musiciens. Atypique non? D'autant plus que leur handicap n'est nullement le résultat d'accidents mais le plus souvent dû à la polio. Maladie totalement disparue de nos sociétés. On ne part pas avec les mêmes atouts dans la vie. Et pourtant, au volant de leurs engins totalement délirants, les membres du Benda Bilili se regroupent, chantent, offrent de l'espoir aux jeunes "Viens jouer avec nous plutôt que de trainer dans la rue". Ces artistes paralysés sont pour la plupart SDF. Rien. Ils n'ont rien que leur force d'expression.
Un parcours du combattant semé d'embûches les attend et on les suit d'abord avec méfiance, ensuite avec tout notre cœur, parce que la vie ne peut pas s'acharner comme ça sur des êtres humains. Le documentaire est d'autant bien réalisé qu'il s'intéresse essentiellement à 2 figures du Staff. L'ancien Ricky, membre éminent, figure paternelle, et Roger, jeune SDF venu à Kinshasa pour tenter de vivre de sa musique dès l'âge de 10 ans (ouai trop facile quoi) avec son instrument fait d'une boite de conserve, d'un bout de bois et d'une corde. Roger grandit au sein du Staff. Elle est sa famille et pourtant il reste désespérément seul, dans ses yeux, dans sa tête alors que Ricky rassemble, unit les membres du groupe.
Je ne peux pas en dire plus sans risque de spoiler (si spoil il y a). Cependant je peux affirmer que ce film m'a ému, et ça, sans aide d'artifices ou de grosses ficelles. La véritable histoire a suffit. Et je me suis surpris à connaitre une chanson du groupe (merci NOVA), comme quoi.
J'ai acheté le CD du Staff Benda Bilili. Une façon de leur apporter mon soutien, anecdotique mais symbolique. Et puis écouter les artistes dont on connait l'histoire change totalement la dimension de l'oeuvre. Ici, le film vient bonifier un album qui est déjà génial.
Courrez voir le film (il ne restera surement pas longtemps à l'affiche), écoutez le CD (en mode légal et / ou illégal, whatever) et surkiffez le tout.
J'ai acheté le CD du Staff Benda Bilili. Une façon de leur apporter mon soutien, anecdotique mais symbolique. Et puis écouter les artistes dont on connait l'histoire change totalement la dimension de l'oeuvre. Ici, le film vient bonifier un album qui est déjà génial.
Courrez voir le film (il ne restera surement pas longtemps à l'affiche), écoutez le CD (en mode légal et / ou illégal, whatever) et surkiffez le tout.