2 semaines plus plus tôt... Le "20 minutes" du matin dans les mains je parcours les articles, de qualité variable (de mauvais à très mauvais) quand mes yeux à peine éveillés s'arrêtent sur un article pré qualification de la schouma de l'équipe de France de football. Premier choc thermique, il y est dit que la France "doit" aller en coupe du monde pour aider l'économie française (la crise, tout ça). En gros ça toucherait la vente de maillots (logique, même si à 80€ le bout de tissu bleu avec des vraies fausses bretelles...), les brasseries (mouai) mais surtout, ce qui provoqua chez moi un scintillement épileptique de l'œil droit, les ventes de télévisions.
Parce que ouiiii, quand il y a du foot ben y'a des cons qui changent de télé pour voir des matchs pourris en plus grand. On tombe dans le cadre d'un achat "nécessaire" dont nombre de personnes sont victimes. Je mettrais bien mes couilles à couper que les 3/4 des gens qui possèdent une magnifique dalle LCD 110cm n'ont ni console de jeux HD, ni lecteur blue ray, ni accès aux chaines de télé en HD (et encore là, payer 800€ pour voir Koh Lanta en HD...).
Mais alors pourquoi t'achètes cette télé si tu peux pas profiter pleinement de l'investissement (qui au passage, te vaut 3 mois à bouffer des patates)? 1. Ben le vendeur Darty m'a dit que c'était mieux? - si t'es pas en numérique c'est bien plus moche qu'une old school cathodique. 2. Ca va pas devenir un standard? - si, dans 2 ans, quand ta télé vaudra moitié prix. 3. Ca fait joli sur le meuble télé klukenflät IKEA? - 800€ pour un bout de plastique. 4. Parce que ça fait 3 mois que je vois la pub partout? - ah! ben tu vois quand tu veux.
Le 2. me rappelle les débuts du DVD, une platine achetée 2000Fr pour voir les 5 pauvres DVDs qui se battaient dans un rayon obscur de la fnac. 2 ans plus tard, même pas 100€ la platine et un vrai choix. C'est qui le pigeon dans l'histoire (je zappe volontairement les early adopters du HD DVD qui pleurent actuellement leurs économies)?.
Difficile d'incriminer réellement les acheteurs tant les pièges tendus sont à chaque coin de rue. C'en est devenu désespérant. Je promet de faire un geste pour l'écologie dès que planet saturn arrête de spammer ma boite aux lettres avec des pubs tailles A3 affichant des prix défiant toute concurrence (enfin, sauf celle du net... ouai ça fait un paquet).
...
J'arrête là le post pour 2 raisons. D'abord c'est ici la 2ème mouture que je livre. Une erreur technique (mes couilles oui) m'ayant fait perdre la première version qui me paraissait plus en accord avec le fond de mon cerveau. Ensuite j'ai écrit ça y'a 2 semaines environ et j'ai plein de nouvelles idées et préoccupations inutiles qui ont pris place là où il devrait normalement y avoir toute info relative au travail par exemple... bon la réelle deuxième raison c'est que je préfèrerais non pas 2 ni 3 fois mais bien 1000 fois plus en parler de vive voix autour d'un café (mwahaha) pendant des heures (on dirait la bande annonce d'un débat hyper chiant) plutôt que de laisser 3 bouts de phrase sur un espace oublié d'un monde dématérialisé.
"Someday / we gonna live / in Paris / I promise". Que pourrait bien penser le grandlap d'il y a 4 ans. Celui qui jurait de ne jamais aller vivre là où les gens semblent posséder plus d'aigritude que tout le reste du territoire français? Impossible à l'époque d'imaginer que j'aurais pu prendre autant de plaisir lors d'un séjour dans la capitale. Tout ce qui me rebutait à l'époque m'attire désormais, ce rythme effréné, cette atmosphère urbaine, etc. Sauf qu'à l'époque je ne considérais pas l'occasion de revoir des gens que j'apprécie énormément (si je dis "que j'aime" on va encore me traiter de "p'tite tarlouze").
4 jours à flotter, aucune contrainte, une infinité de possibilité, "c'est ça qu'on veut". J'ai eu la chance de discuter de tous les sujets qui m'animent (de près ou de loin), la photo, l'art, l'apéro, le gaming, le foot, la politique (en relisant j'ai l'impression de me définir comme le croisement hybride d'un beauf des carapates et d'un bobo détestable, EPIC FAIL). D'un retour de bar alcoolémique sous la pluie à une série de roustes sur SFIV en passant par la découverte des origines du graf, j'ai pumped up ma barre de plaisir jusqu'au matsimum.
Je m'offre une dernière ivresse nostalgique, musique high level dans le casque, j'écris ces lignes sur des souvenirs encore frais comme de la glaise, assis à la place 88 du TGV. Je me souviens avoir déjà vécu ça, il y a quelques années, après un séjour dans la ville où je prospère actuellement, alors que je m'étais juré de ne jamais aller y vivre. L'histoire est un éternel recommencement. ouch.
Ce fut "la" surprise qui mit un grand coup de trique derrière la nuque du cloud computing. "Il" a osé, d'un amas de mails conséquent, faire un rapport digne des plus grands manuscrits de Victor Hugo. 1 an et 2 mois de conversations mailesques triées, imprimées et reliées dans ce qui s'apparente à une "bible de privates". La créativité de l'initiative a donné tout son cachet au document (inutile de préciser la charge émotionnelle). Nous possédons à présent un recueil de toutes ces conversations à bâtons rompus, ces kamoulox interminables, ces débats animés (des mails de 25Ko sans pièce jointe), ces fautes d'orthographe, ces hyperliens qui, couchés sur le papier, ressemblent à des reliques que l'on touche comme on touche des fresques préhistoriques dans une grotte.
Toute l'Histoire de nos vies relatée minute après minute se trouve là, condensée dans un bloc de presque 500 pages. Si l'utilité au premier abord semble symbolique on (je) replonge au hasard d'un jour dans une conversation passée pour se payer un bon filet de rire. Que de chemin parcouru et que de talent drolesque exprimé, des pépites (nos pépites) sur presque toutes les pages.
Si flamarion est d'accord pour le publier et bien... qu'ils aillent se faire voir parce ce ne sont que des "p'tites tarlouzes".
En ce moment je vis mes soirées au rythme nocturne de Liberty City. Je vais pas m'étendre en louange et autre superlatifs pompeux, la vie de l'Internet regorge suffisamment d'info là dessus. Craquage pour Episodes From Liberty City, zappé le Lost And Damned, embarqué direct dans la peau de Luis Lopes, le Gay Tony comme patron. Comme une double peau endossée chaque soir, de la course de bolides alimentés au nitro au base jump en passant par la chope en club, pas de limite. Les missions variées s'enchainent dans une fuite en avant, une plongée dans l'enfer de la nuit.
Ouch, difficile de décrocher, on me débranche. Faut bien savourer à un moment, pas bouffer tout le gâteau d'un coup. Rockstar rulz, la sélection musicale est encore pointue et efficace, les dialogues de cut scene sont à tomber, Tarantino (lui même) n'écrirait pas mieux.
Je peux toujours me dire que j'aurais du bonus à la fin en me glissant dans le cuir d'un biker. J'ai toujours rêvé d'avoir un bracelet clouté.
A venir chez Lap Lap : - la déforestation au service de la mémoire collective - critique bileuse des achats "nécessaires".
Une entrée en matière digne de Philippe Bouvard, tout mon être s'incline devant la nullité affichée de ce jeu de mot dégueulasse. On ne présente (presque) plus Philip K. Dick (sic), un des auteurs SF le plus prolifique au niveau adaptation (ratée?) cinématographique. De toute façon il peut plus trop gueuler vu que ça fait plus de 25 ans qu'il est mort. Quoi?! le mec écrivait de la SF en 1960?! ben oui, dingue d'avoir un esprit aussi imaginatif alors qu'on réalisait à peine que l'espère humaine avait grave déconné avec la Shoah (et bim le point de Godwin cousin!). Je m'assume total fanboy de l'écrivain qui prenait plus de psychotropes que Bernadette Chirac de pièces jaunes. Il était pas non plus très safe côté mental, on peut sans crainte affirmer qu'il avait craqué son bulbe rachidien. En même temps c'est bien son instabilité psychologique qui lui a permis d'écrire de véritables chef d'oeuvre de SF (Ubik powa).
La où ça se gâte c'est quand on arrive aux adaptations ciné. On alterne le bon avec le médiocre, clairement. Manque de bol il est mort avant que la première adaptation soit terminée, Blade Runner. Ce film est une réussite en tout point, réal au poil, Harrison Ford frissonnant, scénario intriguant, B.O. cosmique signée Vangelis mais surtout un univers très proche de ce qu'on peut imaginer en lisant K. Dick. Parfaite alchimie entre un réalisateur (Ridley Scott), un acteur (Harrison Ford) et un scénario (K. Dick) bankables du moment. - Suivra Total Recall de Paul Verhoeven avec Scwarzy. Ouai l'annonce fait mal mais c'est un très bon film de genre. Avec le bon twist cher à K. Dick. Pas majeur, mais à avoir dans sa divxotèque. - Le très cheap (et pourtant un des plus fidèle à l'univers Dickien) Planète Hurlante, qui m'avait envouté à l'époque mais qui a pris grave cher aux niveau des effets (spéciaux??). - Aucune pub pour le pugilat de John Woo et Ben Affleck dans Paycheck qui peut sans honte être considéré comme une grosse merde. - On passe L'imposteur, petit film, bien mais sans plus et sur Minority Report, gros film, bien mais sans plus (non sérieux, abattez moi ce Monsieur Cruise). - Puis la renaissance avec le cramé Scanner Darkly, complètement fou, totalement génial. On sort de la séance (oui il y a encore des gens qui vont au ciné) avec une angoisse indescriptible au fond du bide. On plussoit des 2 pouces l'esthétique du film, avec un cell shading improbable. - Dernière adaptation en date, le très inutile Next avec Nicolas Cage. Un très bon acteur, de son vivant.
Ah c'est bien joli de lister tout ça mais dans l'ensemble ça donne quoi? Et bien ça donne rien de bien constant. Bien évidemment, toutes les adaptations ne sont pas fidèles à 100% aux oeuvres originales. On renifle le marketing derrière le peu engageant "inspiré de la nouvelle de Philip K. Dick...", en gros qu'on vienne pas jouer avec nos couilles si c'est pas fidèle, on s'est juste inspiré quoi! On pourra tout de même noter la même déformation cinématographique flagrante dans les 3/4 des cas. Le Happy End effect! Mais bordayl, messieurs d'Hollywood et d'ailleurs, arrêtez donc de vouloir vivre dans le pays des bisounours. Chez K. Dick tous les protagonistes principaux ont une fin horrible (mort, exil, etc). C'est ce qui te donne envie de relire 20 pages plus tôt, quand le "héros" avait encore une issue acceptable. Les livres de K. Dick, c'est du prémaché pour les scénaristes, et pourtant ils arrivent parfois (en faisant un effort j'imagine) à saccager la trame scénaristique. Chapeau.
Voila pourquoi j'afficherai une bonne dose de scepticisme quand je verrai la prochaine adaptation ciné.
'fin, pendant ce temps, un lyonnais a trouvé la solution à la crise, un psy fou flingue tout le monde et le système D français fascine les ricains.