Maintenant que tout le monde a donné son avis sur Inglourious Basterds c'est au tour des Lap Lap de s'y mettre. Il restait plus grand temps avant que ne déferlent les versions camcodées et les pirates pré-post-ante-production.
On se la refait au cinéma comme quand on avait assez d'argent. Une V.O. propre de nos jours ça vaut le prix. La version canadienne de Transformers 2 tu t'en branles mais un Tarantino trilengual (américanogermanofrançais), ça se respecte.
Le thème : la seconde guerre mondiale a toujours (pour combien de temps? ça nous survivra très probablement) intéressé le cinéma (américain, français, etc.) les livres, les docus (un peu beaucoup arte!)... et c'est vrai que chacun y a un peu foutu son bordel.
Le jour le plus long nous balance du patriotisme à tout va, des héros qui ne meurent pas (normal ils sont américains), la vision manichéenne de l'histoire. On peut excuser vite fait, ça commence à dater, y'avait pas encore les générations nées avec l'histoire de la shoah.
Un paquet d'années plus tard t'as le soldat Ryan, ça donne dans l'ultraréalisme, on s'est rendu compte que la guerre c'est pas beau et on le dit, tout le monde meurt (sauf Ryan faut pas déconner), bref ça saigne, ça crie, ça pue (on imagine), on a pas envie d'y être quoi.
On casse tout on recommence avec Inglourious Basterds. Des nazis réalistes de terreurs, des américains gonflés à bloc, des français mi collabo mi résistants, un peu le cul entre 2 chaises (vivre, mais à quel prix). L'occupation ça fout la tension latente, ça peut péter à tout moment. On refait vite fait l'Histoire mais c'est jouissif, presque régressif. Le pire de l'humanité traité avec autant de talent, de dérision, ça donne +++ pour l'ambiance du film.
La réalisation : Tarantino sort Pam Grier du cachot, il en fait une époustouflante Jackie Brown, il te récupère John Travolta de la scientologie et en fait un Vincent Vega incontournable... là il te mets en avant Christoph Watlz (tu sais Rex, flic chien ou Derrick, les séries que ta mamie regarde en streaming sur FR3) et en fait le plus flippant et envoutant nazi de l'histoire du cinéma (comment ça j'en fais trop?). Doté d'un physique quelconque il emplit chacune des scènes où il apparait d'une tension maitrisée par son intelligence accrue.
Bien servi par des dialogues qui ont tout le potentiel pour devenir culte. Si les geeks ciné se targuent de sortir les répliques de Samuel L. Jackson d'une traite en rotant, y'a de quoi faire avec Inglourious Basterds. Tarantino fait du Tarantino (qui s'en plaint?) avec brio, maitrise les codes qu'il a lui même inventés et ça claque.
L'actage : mais pourquoi Brad se fait il chier à jouer dans des daubasses à la Mr & Ms Smith ou Troie? Ce mec est un vrai grand acteur, il joue les rôles de mecs fracassés du bulbe à t'en faire pleurer les papilles. Cultissime dans Fight Club et dans Snatch (Guy Ritchie avant sa mort artistique) par exemple, il prend l'image du beau gosse, lui casse le dos et la jette par terre, au moins dans les égouts. La substance de l'acting prend sa saveur. Le basterd Aldo Raine laisse Bradounet donner le top du chef militaire. L'accent ricain from Tennessee, les répliques les plus débiles / cultes du film, Aldo The Appache mène les basterds et une bonne partie du film. Il gère ce con.
Inglourious Basterds, un film qui tue tout (surtout des nazis).
4 commentaires:
Quadrilingue, il se le fait en rital le zina sur la fin!
Quoi je parle mal?
:)
Avrel
C'est Allo ciné qui doit être content de tous ces liens.
Un commentaire inutile ? Où ça ?
Swan.
Un autre commentaire d'importance :
en affichant l'entête de votre blog et juste en dessous le début de ce post, vous laissez apprécier au lecteur un empilement de 3 photos de duos d'acteurs en gros plan. (Vite, trouver quelque chose à dire sur cette observation...vite...)
Et bien, si ceci est un panorama prévisionnel de votre physique au cours de votre vie, je tiens à dire que Ju, tu vas en faire mouiller plus d'une (classe), mais dépêche toi parce que sur le tard c'est quand même ton frère qui se tapera les plus belles vieilles avec son charme séducteur sur le retour aux alentours de la soixantaine.
Voilà, toujours rien d'intéressant.
Swan.
@Avrel: c'est pour pas spoiler. Mais le passage rital est excellent.
@Swan: je ris encore de ta remarque sur les photos. Pour allociné, c'était un kif. :D
Enregistrer un commentaire