Put Your Hands Up In The Art

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"L'art, c'est la contemplation. C'est le plaisir de l'esprit qui pénètre la nature et qui y devine l'esprit dont elle est elle-même animée. C'est la joie de l'intelligence qui voit clair dans l'univers et qui le recrée en l'illuminant de conscience. L'art, c'est la plus sublime mission de l'homme puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre".

Auguste Rodin.

Et ben voila! Vas y toi à passer des heures à débattre sur l'utilité de l'art sans trouver les mots qui vont bien. Auguste a dit bien plus en une phrase que moi même en 4 heures (gesticulations en moins). Tomber sur ce genre de phrase, c'est comme tomber sur une pépite de chocolat dans un captain choc nature. Petit mais tellement puissant.
"... et à le faire comprendre..." ... trop fort.

Brand New Skins

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Envoyé Spécial peut aller se faire foutre avec son reportage sur les ados made in the 90s et les soirées "à la Skins". Comme si cette série exceptionnelle avait quelque chose à voir avec le désarroi ou la quête d'identité de tous ces jeunes, de tous ces êtres à qui on promet un avenir des plus sombres et démoralisants. Ma génération a grandi dans la peur du chômage et du SIDA. Les jeunes d'aujourd'hui se payent toutes les menaces du monde. On leur demande de réfléchir à leur avenir alors que les médias harcèlent les esprit à grands coups de crise, crise, crise, crise.
Les soirées "à la Skins", les "fast cuite" (copyright) ne sont que le reflet, la conséquence de la société, rien de plus. Mais bon le jour où on décidera de réellement combattre les causes...

Tout ceci n'enlève rien à Skins, série british (rho que ça fait du bien) dont la pub n'est plus à faire. Le pitch rapide parait presque dérisoire par rapport à tout ce qui émane de cette série. Une bande de jeunes qui vivent leur adolescence sous nos yeux. Et (n'en déplaise à 90210) les mecs qui jouent des ados de 17 ans on RÉELLEMENT 17 ans (wikipedia à l'appui pour les sceptiques). Ca fume, boit, gobe, baise, cri, aime, déteste, se bat...
Une certitude, c'est incroyablement bien fait. Des acteurs complètement crédibles. Des scénarios implacables (comment ne pas déprimer devant le ciel gris d'une petite ville anglaise toute pourrie?) qui mettent en lumière toute la panoplie des émotions de jeunes qui se construisent, avec leurs contradictions et leurs états d'âme. L'habillage sonore est l'atout qui offre à la série la mention "félicitations du jury", surement dû au fait que la sélection est faite par tout le "crew Skins" et que ça va pas taper haut dans la moyenne d'âge (ne surtout pas regardez en VF, des problèmes de droit ont obligé la prod à balancer des musique pourraves à la place des pépites originales).



Pourquoi un billet tardif sur Skins? Parce que la saison 4 début à la fin du mois et que je suis sur les crocs. Les teasers me mettent l'eau à la bouche comme un éclair au chocolat surmonté d'une chantilly aux smarties.



Les scénaristes sont peut être les scénaristes les plus intelligents des séries pour ado. Pour preuve le renouvellement complet des acteurs à partir de la saison 3. Les saisons 1 et 2 représentent un cycle au lycée. Logique qu'une fois terminé, les élèves soient différents (apparemment tout le monde n'a pas cette saine logique). Bon j'avoue que je flippais grave au début de la saison 3 de pas accrocher aux nouveaux persos, trop d'attachement aux premiers (big up Anwar / Slumdog Millionaire) et peur que l'histoire ne soit rien de plus qu'un éternel recommencement. Puis j'ai été conquis. Vraiment. Complètement.

En total fanboy que je suis, je me pose quand même une question. Si les british (c'est pas hollywood ou NYC quoi) arrivent à faire un truc aussi énorme, pourquoi nous autres bouseux de frenchies on produit que des séries (totalement) bidons?...

En bonus les chansons utilisées pour les 2 teasers Passion Pit - The Reeling (Bubblegum Sci Fi Remix) et Designer Drugs - Drop Down (ouai ça tape fort).

Bientôt chez Lap Lap (dans le désordre) :
- L'art c'est (in)utile
- Un bloggeur pas comme les autres
- Parcours musical d'une vie

Club Lecture Des 7-9 Ans

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Première critique de livre. Pas de mystère sur le sujet, s'il y en a jamais eu chez Lap Lap, c'est que je lis pas (assez / souvent) de livres. Et pourquoi je me lancerai pas dans un rapide coup d'oeil des trop rares bouquins qui me sont tombés sous le nez récemment?

-- Willy Ronis - Ce Jour Là :
Ça commence par une grosse tricherie. La moitié des pages du bouquin arborent de magnifiques photos. Ouai ça fait un peu lecture de Oui Oui. C'est tout de même un super bouquin sur un super photographe qui raconte super biens des super situations (stop avec les supers, on va croire à de l'ironie). On y parle de sentiments, de moments, de personnes plus que de technique (elle y est jamais abordée). Avec des lectures comme ça tu réalises (encore plus) qu'on peut faire de magnifiques photos sans un matos de furieux (parfois même un iphone suffit). Dans le même temps ça me rappelle combien je suis mauvais en photo.

-- Gabriel Garcia Marquez - Cent And De Solitude :
Lycée, 1ère, cours d'espagnol. On étudie un texte issu de ce bouquin "El documento es un texto... bla bla bla". Super relou. Ces cours avaient pour conséquence le rejet de tous les livres étudiés. Many years later, j'ai le bouquin entre les mains. Le temps est passé. L'eau a coulé. J'ai totalement adoré ce livre. Dans mon top 5 indéniablement (hey! c'est pas compliqué t'as lu que 5 livres dans ta vie!). L'histoire (parfois mystique) d'une famille dans un village d'Amérique du sud. Mais quand je dis famille, c'est genre une histoire qui s'étale sur 6 ou 7 générations. Pas loin d'une trentaine de perso principaux / secondaires. Une tranche de vie de cent piges (comme le titre l'annonce). Un vrai régal tant sur le style que l'histoire. Et puis ça use du flashforward gars! C'est toujours un bon point (non négligeable) quand on s'emmerde pas en lisant une histoire.

-- Comité Invisible - L'Insurrection Qui Vient :
LE livre qui, je l'espère, me vaudra d'être fiché (ahah lol de ptdr). Le comité invisible, Tiqqun, Julien Coupat, les trains sabotés, etc. voila le décor. Gratuitement téléchargeable, je l'ai quand même acheté, et puis ma curiosité avait été bien titillée avec tout le foutoir autour des auteurs. Il s'agit grosso modo d'un recueil de pensées sur la société actuelle et les actions à mettre en place pour rendre les choses meilleures. Parlons franchement c'est pas du bisounours, ça parle de tout faire sauter, au sens propre du terme. C'est du bon anarchisme des familles. Suivi de quelques propositions pour construire quelque chose (détruire pour détruire, what's the point?), mais j'y pas décelé de grand engagements derrière. Dans sa globalité, il y est surtout question de foutre la société au feu. J'y ai trouvé des points intéressants mais l'extrémisme (parce que c'est de ça qu'il s'agit) a besoin d'une cohérence parfaite pour être pris au sérieux. Or elle a parfois tendance à faire défaut dans le discours, et parfois elle en devient débile. Bref, pretty cool pour la curiosité, on repassera pour adhérer aux idées.

Et bien finalement ça c'est pas trop mal passé cette fast critique.



Again And Again And Again

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Je commence vraiment à en avoir marreuh de la presta de service. Aujourd'hui fin de mission. Coupes budgétaires. Et hop! les premiers fusibles sautent. Attends, t'es où? BIM! dans ta gueule!... C'est pas tant que le boulot m'intéressait (faut pas déconner non plus), mais ils se sont demandés une seule seconde si j'avais envie de quitter tous ces gens?
Parce que j'ai beau avoir le contact facile (non, pas sexuel, pas ce contact là) j'en ai peut être ras le cul moi aussi de devoir recommencer la même chose à chaque fois. Ma réserve d'investissement émotionnel ne peut plus supporter la charge.
Depuis que je bosse là dedans, j'ai rencontré énormément de gens (et le mot parait presque faible), j'ai noué des amitiés avec certaines personnes, j'en ai oublié des dizaines. Pourtant j'arrive pas à revoir tous ceux dont "la suite" (celle du "bonne chance pour la suite") m'intéressait réellement.
Alors ouai il y a bien une solution. Faire l'huître (non pas pour pondre une perle, c'était pas trop cette image là). Sauf que j'y arrive pas. Je sais pas. Et ça me gave (damned, 3 fois qu'il le dit, ça doit être sérieux) de pas pouvoir faire comme je l'entends.



A y réfléchir, ces 3 dernières années ont ressemblé à facebook. T'ajoutes des amis, plein, plein, vraiment plein. Puis tu te rends compte que les routes se séparent trop vite, qu'il y a plein de gens avec qui t'auras plus de sujets de conversation. Au final tu te retrouves avec un noyau ridiculement petit, composé de ceux qui étaient là avant, bien avant tout ça.
Rappel des titres : RAS LE CUL de changer de contexte tout le temps, de traverser les relations, de vivre dans le court. Allez, ressaisissement avant que pointe la saleté de déprime. Peu de crainte, tu vois le nuage là haut, tu pourras y trouver mon moral et mon égo contemplant la plèbe avec les égos des amis. C'est moi où c'est plutôt confortable ces nuages?

Pour l'instant j'ai rien trouvé de mieux que Bibio - Lovers' Carving pour l'ambiance (non mais clique, allez clique! tu verras c'est bien!... clique).

Info décès, la mort la plus chiante depuis début 2010 (et pourtant on commence fort) c'est Jay Reatard. Un mec écorché vif qui avait sorti un bon album l'année dernière. Même pas la trentaine. Le con.

A venir chez Lap Lap :
- Critique de livres (ouai enfin en mode rapide, comme d'hab, j'éviterai d'être trop relou)

Derush

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2010, l'année du pubis se plaisent à dire les facebeaufs. J'y vois perso une année semblable au GP de Monaco, virage en épingle, chicane, saut de haie (??), etc. J'ai toujours peur de m'engager dans une voie, de me lancer ou de casser un élan. Comble du fanatisme, cette réplique du Joker (en VF pour pas choquer) "Personne ne panique quand il y a un plan". C'est un peu l'idée. Fin 2009, la tête en chantier. Début 2010, on lance les travaux. Je viens de mettre le pied à l'étrier d'un plan qui me parait carré sur le papier mais qui risque de me faire flipper jusqu'au bout. Surement une des plus grandes décisions de ma (courte) vie. Au niveau footballistique ça équivaudrait à la ligue des champions des choix de vie (à vue de nez).
Quitter son boulot, c'est une chose, quitter son boulot pour remonter la rivière à contre courant des poissons qui se jettent dans les pattes crochues d'ours pyrénéens, c'est autrement plus risqué. C'est aussi risqué que motivant comme challenge. Ok, je prend. Soit je laissais mon quotidien me mener là où je me suis juré de ne jamais allé, soit je lui fait un énorme bras d'honneur et je lui défonce la gueule. J'ai pris la deuxième option.



Au début de ce post je voulais dérusher un bon paquet de tranches de vie toutes fraiches. fail. L'essentiel n'est pas le détail finalement, je peux résumer à d'excellents moments en famille / amis, une cassure (ouai encore du french) qui a valu son pesant de noix de macadamia.
Dans quel bourbier t'es tu encore fourré mon lap? Si j'avais 8 ans je lâcherais un gros COWABUNGA! Mais j'ai muri tavu. J'suis passé à Street Fighter quoi, alors Round 2010! FIGHT!



Why So Serious?

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A contre courant des bonnes résolutions de la nouvelle année (tu sais les mêmes que l'année dernière mais cette fois ci "j'te jure" je les tiendrai!) et des critiques divergentes sur Avatar (pas vu, mais je tenterai la sodomie cinématographique à 13Eu juste pour gouter), je vais expliquer (brièvement, je suis pas critique ciné non plus) pourquoi The Dark Knight est un damned good movie!

3 grands axes :

-- la photo du film :
magnifique ambiance sombre et réaliste à la fois. Pas de décors BDesques, de couleurs flashydes, d'architecture baroque chelou. Autant dire que Gotham ressemble à NYC comme du vrai de vrai. Premier influx nerveux inconscient, tout cela rend plus que probable l'existence (IRL) d'un Batman, Joker, etc. Un atout immersif non négligeable bien que ce ne soit pas une nouveauté ou une exclusivité dans le cinéma (d'autres le font très bien).

-- le rythme effréné :
2h30 dans une courses dingue où la situation ne se stabilise jamais plus de 7 minutes avant qu'on comprenne que ce calme apparent est orchestré de main de maitre par "le" génie du film (Heath Ledger, t'as déconné de crever comme ça). Les "gentils" ne maitrisent rien, ne font que réagir, tout leur échappe et ils se jettent à corps perdu dans une course haletante où ni leur cerveau ni leurs muscles ne les aident. Lors de la scène finale on se demande comment on a pu en arriver là sans rien voir passer. Jamais de temps morts et pourtant aucune vulgarité ou scène clichée dans ce film.

-- les dialogues : 
surement l'atout majeur du film. Ce qui l'élève au rang de chef d'oeuvre et lui évite de tomber dans la catégorie "film d'action inspiré de comics fait à la va vite avec un scénar torché sur un bout de nappe entre 2 bouteilles de pinards". Au 7ème ou 8ème visionnage on parviens toujours à dénicher la phrase (au premier abord de type "bouche trou pour faire durer la scène un peu quand même") qui prend tout son sens 40 minutes plus tard. Sauf qu'il y a toujours un autre élément perturbateur qui vient occulter les petites pépites.
Exemple : lors de l'interview musclée du Joker par Batman, ce dernier se focalise sur l'emplacement de Dent et Rachel, le spectateur est à bloc sur cette intrigue mais zappe totalement les allusions plus qu'explicites du Joker à la scène finale des ferrys (si si reregardez et vous verrez). Aucune phrase n'est dite au hasard. C'est un travail de titan qui a été réalisé. Dommage que ça paraisse pas évident à la première séance.


Pas la peine de m'étendre plus sur la presta d'Heath qui prend de l'ampleur au fur est à mesure qu'on comprend qu'il tire les ficelles d'un bout à l'autre du film. La folie jouée avec sobriété, ou l'intelligence magnifique interprétée avec la folie suffisante pour se faire paria. Autant dire qu'il aurait été impensable d'avoir une telle qualité d'acting dans un film dit d'action il y a 10 ans.
A contrario, Christian Bale incarne un personnage des plus transparents et inexpressifs. Seul son costume surbodybuildé lui donne un brin de charisme. BTW, ta moto elle est un peu moche quand même. Non mais c'est quoi ces roues pourries, on dirait une moto faite avec des meccanos.

Bientôt chez Lap Lap :
- une musicothèque plus facile d'accès (enfin si j'ai le temps)
- debrief de ces dernières riches semaines.