A contre courant des bonnes résolutions de la nouvelle année (tu sais les mêmes que l'année dernière mais cette fois ci "j'te jure" je les tiendrai!) et des critiques divergentes sur Avatar (pas vu, mais je tenterai la sodomie cinématographique à 13Eu juste pour gouter), je vais expliquer (brièvement, je suis pas critique ciné non plus) pourquoi The Dark Knight est un damned good movie!
3 grands axes :
-- la photo du film :
magnifique ambiance sombre et réaliste à la fois. Pas de décors BDesques, de couleurs flashydes, d'architecture baroque chelou. Autant dire que Gotham ressemble à NYC comme du vrai de vrai. Premier influx nerveux inconscient, tout cela rend plus que probable l'existence (IRL) d'un Batman, Joker, etc. Un atout immersif non négligeable bien que ce ne soit pas une nouveauté ou une exclusivité dans le cinéma (d'autres le font très bien).
-- le rythme effréné :
2h30 dans une courses dingue où la situation ne se stabilise jamais plus de 7 minutes avant qu'on comprenne que ce calme apparent est orchestré de main de maitre par "le" génie du film (Heath Ledger, t'as déconné de crever comme ça). Les "gentils" ne maitrisent rien, ne font que réagir, tout leur échappe et ils se jettent à corps perdu dans une course haletante où ni leur cerveau ni leurs muscles ne les aident. Lors de la scène finale on se demande comment on a pu en arriver là sans rien voir passer. Jamais de temps morts et pourtant aucune vulgarité ou scène clichée dans ce film.
-- les dialogues :
surement l'atout majeur du film. Ce qui l'élève au rang de chef d'oeuvre et lui évite de tomber dans la catégorie "film d'action inspiré de comics fait à la va vite avec un scénar torché sur un bout de nappe entre 2 bouteilles de pinards". Au 7ème ou 8ème visionnage on parviens toujours à dénicher la phrase (au premier abord de type "bouche trou pour faire durer la scène un peu quand même") qui prend tout son sens 40 minutes plus tard. Sauf qu'il y a toujours un autre élément perturbateur qui vient occulter les petites pépites.
Exemple : lors de l'interview musclée du Joker par Batman, ce dernier se focalise sur l'emplacement de Dent et Rachel, le spectateur est à bloc sur cette intrigue mais zappe totalement les allusions plus qu'explicites du Joker à la scène finale des ferrys (si si reregardez et vous verrez). Aucune phrase n'est dite au hasard. C'est un travail de titan qui a été réalisé. Dommage que ça paraisse pas évident à la première séance.
Pas la peine de m'étendre plus sur la presta d'Heath qui prend de l'ampleur au fur est à mesure qu'on comprend qu'il tire les ficelles d'un bout à l'autre du film. La folie jouée avec sobriété, ou l'intelligence magnifique interprétée avec la folie suffisante pour se faire paria. Autant dire qu'il aurait été impensable d'avoir une telle qualité d'acting dans un film dit d'action il y a 10 ans.
A contrario, Christian Bale incarne un personnage des plus transparents et inexpressifs. Seul son costume surbodybuildé lui donne un brin de charisme. BTW, ta moto elle est un peu moche quand même. Non mais c'est quoi ces roues pourries, on dirait une moto faite avec des meccanos.
Bientôt chez Lap Lap :
- une musicothèque plus facile d'accès (enfin si j'ai le temps)
- debrief de ces dernières riches semaines.