Mon Chapiteuf

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Ou comment vivre une soirée totalement improbable. Invités par mon oncle (qui jouait dans un des groupes), les Lap Lap ont apprécié la gratuité du festival Chapiteuf.


Le groupe de mon oncle en question, Rambalh, est un mix hétéroclite de 40 musiciens issus de différentes formations venant foutre un sacré bordel sur scène. Pour les origines ça va du "connus" à "connus dans la région quoi", de la Mano Negra à Rue Rouge en passant par les Têtes Raides. Surtout, chacun a à cœur d'envoyer sec dans ce rassemblement aux allures de folklore balkanique. Ils en profitent pour se faire quelques plaisirs personnels (AC DC à la cornemuse) ou pour délivrer un nawak ahurissant (Mala Vida à plus de 30 musiciens, WTF).
J'étais au bord de l'apoplexie quand j'ai reconnu dans le groupe le chanteur roumain du tram de Montpellier (true story). Cet enfoiré chante grave bien (il a un myspace avec son groupe), et m'a vraiment ébahi (à 1000 lieux des "en afant la moussike!" ou "messi pou la moussike").
C'était über cool et ça le fut encore plus quand on a pu passer derrière pour papoter vite fait avec les musiciens, palper un peu l'ambiance de l'organisation du festival, manger avec le staff, faire copain copain avec la sécurité (très important!) et constater qu'un festival comme ça (8000 personnes sur 2 jours), ça roxe. Sévère (note pour ma vie: mes envies professionnelles se dessinent).


Sur les 4 fois au cours desquelles j'ai vu Beat Assailant, une seule était "volontaire" (comprendre, j'ai payé le billet pour les voir eux spécialement). Ces mecs me suivent c'est pas possible. Au bout de 4 fois, le show tu commences un peu à connaitre (même si y'a pas mal de turnover dans le groupe), mais c'est toujours aussi efficace. Et leur live est définitivement meilleur que leurs albums.


Le maxi best of plus, la cerise sur la chantilly qui surplombe la pièce montée c'était le show d'IAM. Je crois bien que dans ma tête je me suis évanouie à leur entrée sur scène. Balayer 20 ans de ma vie (ouai et de celle des gens présents aussi, c'est sûr) à grand coups de "mia", "petit frère" ou autre "offishall", ça te fout la chair de cocotte. Tout ça dans une ambiance survoltée 2 jours à peine après le titre de l'OM (des fumigènes sous un chapiteau en plein concert? pas de problème, on le fait). Je crois que j'ai jamais autant kiffé un concert pour tout ce qu'il représente plus que pour la prestation en elle même. Mon âme de geek a même été comblée quand ils ont débarqué avec des sabres lasers pour chanter l'empire du côté obscur sur la marche de l'empereur (celle de Dark Vador, pas celle des pingouins).

Après ça, un petit tour dans l'emplacement réservé au staff / artistes (tu vois que ça aide de sympatiser avec la sécurité), un bar "privé", des salons sous tentes faits de tout et n'importe quoi (de vieux sièges auto pour fauteuils). Et dans les derniers instants, "la" rencontre qui m'a empêché de dormir (bon si quand même, parce que les Lap Lap étaient plus très frais), mônsieur Akhenaton himself qui vient papoter quelques minutes avec la famille. Ca parle immigration (espagnole, italienne), chambrage dans le groupe, coolitude du concert (à ce moment là il me semble avoir senti des larmes sur mes joues), jusqu'à ce que son manager (ou sa baby sitter au choix) lui ordonne d'aller manger. Le temps d'une dernière photo et la sensation persistante de sa main serrant la mienne.
Putain je parle comme une groupie de 16 ans qui a vécu la bruelmania... ben en fait c'était pas loin, enfin j'imagine, j'ai jamais pu blairer patriiiiick.

Avec tout ça on a même pas remarqué que nos shoes avaient fait la guerre et étaient bonnes pour la machine. Mais c'était aussi boueux que ça (d'accord, en vrai, on s'en bat la race)?

1 commentaires:

ptitlap a dit…

Traio Romano pour ceux qui aiment les gens du tram :)

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