Amendement 138 Pwned. Epic Fail.

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Je suis très sensible au "cas Hadopi", parce qu'au delà de la défense du droit d'auteur (sic) il est symptomatique d'une société qui se fout éperdument des citoyens qui la composent. Je m'y intéresse d'autant plus qu'un levier important de nos droits se joue dans l'indifférence (presque) totale et se trouve "caché" aux yeux du plus grand nombre.
Voila pourquoi ma petite flamme se vivifie lorsque je lis des citations comme celles ci (extrait d'un article du site, au combien indispensable, numérama). Victor Hugo a dit il y a plus d'un siècle lors de son discours d'ouverture du Congrère littéraire international, en 1878 : "Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient—le mot n’est pas trop vaste—au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous."

Et pendant ce temps, #jeansarkozypartout, les anciens sportifs veulent suivre le modèle Reagan / Schwarzy, la démocratie triomphe en Afrique, Nadine Morano fait encore de la merde, etc. l'allocution "on est mal, on est mal, on est mal" devient chaque jour un peu plus de rigueur.

2 commentaires:

Swan a dit…

Dans la logique mercantile qui est la seule en vigueur aujourd'hui, y compris dans le domaine de l'art, je pense qu'il n'y a qu'un pas pour qu'on rétorque à ta citation d'Hugo la chose suivante : "Mais mon grand, ce que tu oublies c'est que le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain sont directement liés. Sans droit de l'écrivain, il n'y a point de droit de l'esprit humain car l'écrivain est celui qui couche sur le papier l'esprit humain. Distinguer et faire un choix entre les deux est donc absurde".

Ce à quoi je répondrais : "dans une société purement marchande, c'est vrai, car si la pensée de l'écrivain n'est pas rémunératrice, ce dernier, dont c'est le métier, ne peut plus exercer son métier et par conséquent il ne sera plus à même de livrer sa pensée afin qu'elle enrichisse la réflexion du public. Et c'est la mort de la création, comme disent les représentants des maisons de disques, opportunistes et hilarants défenseurs de la création artistique. Donc dans la société qui est la notre, où les rapports ne s'envisagent que de manière marchande, y compris pour l'art, ce qui pose bien des problème, effectivement c'est la mort de la création. Mais si on envisage des systèmes qui préservent les artistes de cette précarité qui s'annonce (relativisons grandement la portée de ce mot ici) en garantissant (corolaire indispensable) une excellente répartition des bénéfices engrangés par le secteur marchand de l'art, alors la chose est tout à fait différente. C'est un fonctionnement qui doit sembler totalement abbérant aux "vrais gens" qui travaillent dans la "vraie vie". C'est le fonctionnement du système des intermittents du spectacle. ça me semble une belle piste de réflexion et en retournant le problème dans tous les sens, je me dis que sans sortir l'art et plus précisément la création artistique de la sphère marchande, on ne s'en sortira jamais. C'est le fond du problème selon mois."

**** fragments parcellaires d'une pensée en construction sur ce sujet ****

Swan.

Swan a dit…

Les mois de janvier, de mai ou de novembre n'ont bien sûr aucun rapport avec le fond du problème. C'est bien selon moi-même qu'il s'agit du fond du problème. Ce "s" s'est échappé d'un "problème" quelques lignes plus haut pour atterrir ici, avant le point final. Fermez les guillemets.

Swan.

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