Born In The 80's

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S'il y a bien un avantage à être né avant les années 90, avant internet, avant la dématérialisation de tout et n'importe quoi, c'est bien ce résidu de fétichisme qui sommeille en moi. J'ai beau télécharger comme un porc, être contre la marchandisation à outrance d'un art (majeur ou mineur, peu importe), j'ai toujours ce plaisir à posséder un simple CD qui deviendra par la suite objet de culte. Et il faut dire que j'ai eu bien du courage pour trouver ces albums cachés dans la sombre et incompréhansible réorganisation des rayons de la fnac basée sur la technique du "Les albums? et ben quand on les reçoit on les rajoute là où il y a de la place. Les catégories? Quelles catégories? 45 et 33 tours? - ça va, ta gueule".


Mes 2 chouchous du moment (ça leur fait une belle jambe) : l'allemand brut de pomme Boys Noize et le torturé toulousain Mondkopf.
Le deuxième album de Boys Noize, Power est une véritable tuerie. Au moins aussi bon que son premier, encore plus brutal. Tu te prends coups de buche sur coups de buche.
Je suis un véritable fan de Boys Noize, comme on était fan dans les années 90 (follow du Twitter, du blog, du myspace, découpage des photos de lui dans des magzines type OK Podium, etc.).
Le CD : J'ai beau avoir entendu tous les morceaux sur son myspace, téléchargé les 3/4 des chansons de l'album, j'espère apporter ma (minuscule) pierre à la construction de sa notoriété en achetant son album. Bon, c'est aussi pour pouvoir frimer (ou avoir l'air d'un vieux con, au choix) devant mes gamins, dans 20 piges, en leur disant que de mon temps on avait le soucis de la qualité de l'enregistrement, bla bla bla, qu'il fallait se déplacer (en personne!) pour avoir accès à la musique, re bla bla bla.

Le Galaxy Of Nowhere de Mondkopf s'écoute de manière littéralement opposé. On est toujours dans le registre du son électronique mais plutôt celui que tu te fais un de ces dimanche où quoi que tu fasses tu ne peux que regretter le "dernier verre" de la veille. Ou bien au fond de ton lit, quand tu debriefes ta vie (mon moment préféré). L'album possède des envolées magiques et des mélodies envoutantes à te filer les "shrinking balls".
Le CD : Je connaissais que 2 titres de l'album mais j'ai trop accroché pour passer à côté. Problème, impossible de mettre la main sur la version "emule compliant". Vogue la figue molle dans la galère, je l'achète! Et j'ai pas du tout été déçu par les pépites dont regorge ce magnifique album.

C'est ce plaisir d'adulescent que je garde avec fierté puérile. Acquérir un album pour confirmer tout le bien qu'on en pense ou s'offrir une session découverte avec le risque que ça implique mais surtout le plaisir potentiel que celui ci peut procurer. Après ça qu'on vienne pas me dire que "j'aime pas les artistes", et je peux dire que si je croise Hadopi dans la rue je le brûle (au moins).

1 commentaires:

ptitlap a dit…

Pour ce qui est de notre chère enseigne distribuant la musique tels des menus Giants XL, pour avoir une idée de l'anarchie qui y règne j'ajouterai simplement que l'album de Justice était à coté de celui de Massive Attack mais surtout PITBULL!!! quel est ce fuck??

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